Psychothérapie analytique et cure analytique

La psychothérapie analytique se voit souvent constituer les séances du début d’une prise en charge qui peuvent amener ou non la personne à entamer une cure psychanalytique à proprement parler : à savoir à 2 ou 3 séances par semaines nous dirions.

On parle de psychothérapie analytique aussi pour des prises en charge qui durent dans le temps et qui n’ont pas cette ambition de la cure psychanalytique à être un travail plus assidu et concentré dans le temps dans le rapprochement et la répétition systématique des séances, voire dans la prise en compte des 2 règles fondamentales, sinon l’unique : de dire tout ce qui nous vient à l’esprit (sans sélection), sinon encore dans le fait que la demande en reste à une demande de conseil ou de consultation. Le dispositif de la psychothérapie se verra en face à face en général, avec des séances donc moins fréquentes que pour une psychanalyse, avec une demande de la part des personnes qui viennent en séance, qui peut faire plus intervenir le psychothérapeute par rapport à la posture de psychanalyste où il reste à une place d’écoutant sans intervenir si ce n’est la scansion des séances par un prélèvement du signifiant, ou la mise en exergue d’un dit, d’un mot , à partir de l’arrêt de la séance par le psychanalyste.

Psychothérapie institutionnelle

Certains mouvement de thérapeutes ont vu dans la psychanalyse, dans sa lecture du monde et dans ce qu’elle rendait possible pour comprendre l’intimité des désirs d’une personne et pour penser sa dignité, son autonomie, ses issues émancipatrices, une chance à institutionnaliser de nouveaux rapports entre les patients et les soignants rapport aux normes sociales en cours. On parle à nouveaux de psychothérapie, selon le vœux de S. Freud à voir s’institutionnaliser des principes à l’oeuvre dans le procédés et les théories psychanalytiques. Il s’agit à nouveau d’une interprétation des biens fondés de la psychanalyse, tout en changeant le dispositif de la cure type.Il s’agit en l’occurrence dans le milieu institutionnel, de la prise ne charge de pathologies plus lourdes souvent, comme la psychose, l’autisme ou la schizophrénie, à laquelle il est nécessaire d’adjoindre une modification du dispositif clinique. Dans la veine de la Psychothérapie institutionnelle on a l’idée de prendre en charge la psychose par une démultiplication des aidants et des places ou fonction où le rôle de thérapeute est donné potentiellement à toute personne du centre salariée, du jardinier au psychiatre en passant par les personnes des cuisines. Ce mouvement thérapeutique du 20ème siècle, en France a permis de mieux faire comprendre le caractère pluridimensionnelle du transfert de la psychose. Ca a permis de penser aussi la psychanalyse en dehors de son champ de prédilection de la cure type (divan/analyste/analysant) et de lui donner à étendre en dehors des murs du cabinet simple du psychanalyste, comme en somme le proposait déjà Freud, début 20ème siècle.