Il s’agit de laisser libre cours à l’association d’idées ou d’images qui viennent à l’esprit de manière contiguë, c’est à dire qui se suivent dans le temps, qui viennent les unes après les autres. Cela provient de ce que prétend Sigmund Freud, inventeur de la Psychanalyse, selon lequel c’est ce qui se passe lorsque la vigilance du moi s’affaiblit ou disparaît presque, à savoir de manière particulièrement visible lors des rêves, des lapsus de langage, et des actes manqués, et avec un peu moins d’évidence, lors des symptômes psychiques ou corporels.
Un peu d’histoire : C’est aussi l’idée sous-jacente et étudiée à la même époque que ne le fait Freud, par d’autres groupes de recherches en psychopathologie, notamment Bleuler et C.G.Jung de Zürick en 1907, qui travaillent sur les « Complexes » de mots qui s’associent dans la langue. C’est la découverte et le travail sur ce qu’ils nomment « La Symbolique » et qui a une large conséquence sur la définition et les conditions de la psychanalyse, même si cette conception entraînera chez Freud et Jung deux manières de concevoir différentes sur comment ils peuvent s’y prendre pour traiter la souffrance par son intermédiaire. Cela repose sur l’idée selon laquelle, nous naissons dans un « bain de langage », c’est comme cela que le dira J.Lacan, une langue originaire en quelque sorte et qui aurait les caractéristiques de la culture, et qui dominerait les questions de contiguïté des associations de langage. Pour Freud, elles se font singulièrement et la question de la personne domine les associations propres au rêve ou au symptôme, alors que chez Jung ce qui emporte les interprétations à faire sur le symptôme, c’est la culture elle-même qui le détermine majoritairement, sans que l’individu ou le sujet n’y puisse redire grand chose. C’est ce qui déterminera le choix Freudien pour ce qui est en train de devenir ce qu’on appelle aujourd’hui la Psychanalyse.